lundi 2 mai 2016

God save les Rosbeefs !

Comme vous le savez sûrement si vous nous suivez assidûment nous sommes étudiantes en langues. Au cours de nos études, on a donc pu partir à l’étranger et plus particulièrement en Angleterre. Londres pour Houmouss et Cambridge pour moi. Je vais donc vous parler des souvenirs que m’ont laissés les amoureux de la jelly.

Tout commence en juin 2013, lors de ma première visite dans une école anglaise indépendante où j’ai travaillé pendant deux ans.



Oui, on dirait le château des X-Men en effet. Mais ceci est bel et bien une école, remplie de mutants aussi, un peu comme l’Institut Xavier, en gros.

Car oui, les Anglais sont des mutants, pas besoin de partir en Thaïlande pour être dépaysé, il suffit juste de traverser la Manche.

Les comportements britanniques sont très différents de ceux des Français, cela peut en partie s’expliquer par le fait que nous sommes un peuple latin, c’est-à-dire que nous « montons au front » bien plus rapidement que nos ennemies de toujours, qui eux sont beaucoup plus réservés, en partie dû à leur éternelle élégance. Ironique quand on sait que ces derniers utilisent « to take French leave » pour dire « filer à l’anglaise », mais bon, c’est de bonne guerre.

Quand on travaille avec des Anglais, il faut s’attendre à se faire charrier sur ses origines hexagonales. Nos meilleurs ennemis sont avides de « badinage » comme ils aiment à le dire (à prononcer comme si vous aviez une patate chaude dans la bouche).

Ces petites moqueries passées, on peut enfin parler du choc culturel enfin des chocs culturels parce qu’il y en a plus d’un, oh oui, beaucoup plus d’un !
Premièrement, je suis désolée mais je vais être incroyablement Française mais the English food... Bon, personnellement je suis fifty fifty sur le sujet car il y a de très bonnes choses mais il y a aussi des inventions culinaires sorties tout droit des Enfers. Parlons de ce qu’on connaît le moins, c'est-à-dire ce qui peut ravir nos papilles : le Sunday roast (rôti de bœuf, pommes de terre, carottes, brocoli, Yorshire puddings et sauce à la viande) parfois agrémenté de mint sauce (mais pourquoi bordel ?!), le Chicken pie et non le Kidney pie (kidney = reins = rognons = « yuk ! »), l’English breakfast : hey les mecs, des champignons pour le petit déj’ ça vous dit ?! Mais oui Andrew, such a good idea !

On approuve totalement Andrew, ce qu’on approuve moins ce sont les spicy beans, mais qu’est-ce que c’est que cette invention ?! Des haricots blancs épicés, oui oui oui, tout va bien. Mais ce n’est pas tout, ils ont aussi inventé une alternative « Beans on Toast with Cheese on top », des haricots blancs sur du pain saupoudré de fromage râpé. Il n’y a plus de respect. Un jour, pour me remercier de lui avoir donné des cours particuliers de français, une English lady m’a offert du haggis... Et là, c’est le drame ! Bon, déjà nous noterons l’originalité du cadeau, mais nous sommes en Angleterre donc rien de bien choquant en soi, mon dieu, ce peuple me manque <3. Donc, revenons à nos moutons, et justement le haggis est composé d’abats de mouton et tout cela se présente dans une panse de mouton. Oui j’ai dû préparer cette chose et j’ai même dû la manger #VDM.

Je passe le sausage roll, le fish and chips (quand vous en mangez TOUS les vendredis midis, croyez-moi, au bout de deux ans…) En revanche, je ne me lasserai jamais des mushy peas, de la purée de petits pois, mais attention des petits pois anglais ! C'est un principe, j'adore autant les petits pois anglais que je déteste les français. Nous ne pouvons pas parler de la « gastronomie » anglaise sans évoquer la fameuse gelée et là, c’est le drame d’une vie, croyez-moi. J’ai toujours refusé d’en manger, sauf une fois quand on m'y a forcé, lors d’une soirée à laquelle je suis arrivée en retard, tout le monde était déjà bien éméché et une amie est venue me saluer avec une énorme cuillerée de jelly fushia, je n’ai pas pu esquiver cette horreur et j’ai dû avaler ce truck, qui soit dit en passant était composé de vodka (ces Anglais, ce peuple inventif et surprenant).

Enfin, je terminerai avec Noël qui est synonyme de bonne pitance sauf en Angleterre : les mince pies mais mais mais ça se vend ça ?! ET surtout le Christmas pudding, je suis désolée mais comment ça se passe les découvertes culinaires chez eux ?! Tiens, si je prenais les trucks les plus dégueulasses qu’on n’a pas mangés au cours de l’année et si je refilais le tout à mes invités, puis bon j’ai plus un penny avec tous ces achats de Noël… Joindre l’utile à l’agréable, à la sauce anglaise.

Passons à autre chose, je ne peux pas parler du Royaume-Uni sans citer les différents accents du pays. Prenons le pire de tous : l’accent écossais LOL, je n’en dirai pas plus si ce n’est qu’en plus d’un accent incompréhensible, ils ont aussi leur propre vocabulaire, échec et mat, on hoche poliment la tête et on attend que la personne ait fini de parler. L’accent irlandais ne donne pas sa part au chien non plus ainsi que le gallois. Et si je devais parler de l’Angleterre, je dirais que plus vous allez dans le Nord plus l’accent est abstrus mais vous avez aussi l’accent londonien, le fameux « cockney accent », l’équivalent de notre « titi parisien » et là, on rigole… I am really sorry, but could you repeat please because j'ai pas compris ce que tu me disais, c'est de l'anglais qui sort de ta bouche ou comment ça se passe ? Le mieux reste d’aller dans la région de Cambridge où l’anglais parlé reste le plus pur de l’archipel.

J’aimerais aussi vous parler de différents endroits. Commençons par la capitale, très original... Londres est une des villes si ce n’est la ville la plus cosmopolite du monde, tant de gens d’horizons différents que vous pourriez déambuler dans les rues avec une culotte sur la tête et une plume dans un certain orifice que personne ne vous prêterait attention. Le melting pot anglais tient bien son nom, avec une architecture différente qui lui donne tout son charme comparé à Paris dont l'architecture concordante d’un quartier à l’autre fait d’elle une belle ville et non une ville charmante comme peut l’être Londres.

C’est au tour de Cambridge, ville universitaire bien connue du monde entier. J’en ai passé des soirées alcoolisées là-bas, où j’avais l’air d’une sainte nitouche comparée aux anglaises fortement peu vêtues alors qu’il faisait à peine 4 degrés. C’est une ville très jeune, bien évidemment. C’est aussi une très belle ville à l’architecture anglaise donc un peu austère, après on aime ou pas. Tout ce que je peux vous conseiller c’est de faire du « punting », une balade en barque sur le Cam, vous avez le choix soit vous pouvez diriger vous-même votre barque (vous avez intérêt à avoir les bras musclés car ce n’est pas chose facile) ou vous pouvez demander à un étudiant cambridgien de prendre les commandes. De plus, en optant pour la deuxième option, vous pourrez apprendre plein d’anecdotes au fil de l’eau grâce à ce dernier qui pourra par exemple vous parler du fameux « pont des Soupirs », comme à Venise, en effet. Mais celui-ci porterait ce nom en référence aux soupirs poussés par les étudiants lorsqu’ils le traversent pour se rendre à leurs examens, so funny !

On garde le meilleur pour la fin, mais je ne peux pas parler de l’Angleterre sans évoquer ce qui est pour moi la meilleure ville de la planète Terre : Brighton. Son surnom « London by the sea » transcrit bien ce qu’elle est, Londres mais avec la mer en plus. Là, joindre l’utile à l’agréable prend toute sa signification. Située au sud de l’Angleterre, c’est tout bonnement « the place to be », avec le Royal Pavillon qui ressemble plus à un monument indien, avec le Brighton Pier où j’ai dépensé des sommes astronomiques aux différents jeux de casino, avec ses Lanes et son North Laine où on peut trouver le meilleur salon de thé du monde aka That Little Tea Shop in the Lanes où j’ai pris quelques kilos sans avoir aucun scrupule tellement c'était délicieux. C’est aussi pouvoir se déguiser le soir d’Halloween et se mêler au reste de la population sans avoir personne qui vous regarde tellement les habitants sont habitués aux excentricités.

Pour finir, je vais vous parler du peuple. Les Anglais sont un peuple très discret et très poli, et c’est vrai, le mot que j’ai le plus entendu en deux ans est bel et bien « sorry » avec « pub », « lad » et « twat », oui bon poli jusqu'à un certain point. C’est arriver le matin au boulot et faire la bise pour dire bonjour à tes collègues peu accoutumés à une telle démonstration d’affection mais on te le pardonne facilement puisque tu es « so French ». C’est tout stopper à 10h pour prendre le thé accompagné de Bourbon et de Digestive biscuits. On remet ça à 15h avec les sandwiches aux œufs et au cresson (best thing ever !). Mais c’est aussi vivre des « awkwards » moments où tu as mal prononcé un mot et tu te retrouves dans des situations délicates, le « H » est très important : « give head » et « give AIDS » sont significativement différents (true story vécue, shame of my life). C’est des fous rires quant au mode de vie anglais comparé au mode de vie français et les débats qui s’en suivent, le cliché le plus récurrent étant que nous les Français nous baladons tout le temps à poil et buvons du vin rouge après l'amour avec une cigarette... N'importe quoi, il nous arrive aussi de manger du fromage une fois l'acte fait !

England, I love you and I miss you <3


Kisses and Scones

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